Après en avoir fini avec la série Au nom du progrès, nous avons voulu examiner de plus près l’institution qui, en fin de compte, joue un rôle central dans tous les mécanismes de répression et d’exploitation: l’ordre patriarcal. Et comme nous essayons toujours de rapporter les choses du point de vue des gens les premiers concernés, il n’en était que plus logique de commencer par la plus nombreuse et la plus opprimée des « colonies » – les femmes.
Le thème n’était pas nouveau. Auparavant, nous avions couru le monde pendant quatre ans pour le magazine Stern afin d’enquêter sur les relations hommes-femmes dans les différentes cultures. A cette occasion, il nous a fallu constater combien il est difficile de faire abstraction de sa propre culture et de ses préjugés pour prendre connaissance d’une autre réalité.