{"id":58080,"date":"2017-03-11T22:23:33","date_gmt":"2017-03-11T21:23:33","guid":{"rendered":"http:\/\/www.troeller-deffarge.com\/?page_id=58080"},"modified":"2022-06-25T12:39:16","modified_gmt":"2022-06-25T10:39:16","slug":"les-seigneurs","status":"publish","type":"page","link":"https:\/\/www.troeller-deffarge.com\/fr\/les-films\/femmes-de-ce-monde\/les-seigneurs\/","title":{"rendered":"Les Seigneurs (France\/Allemagne)"},"content":{"rendered":"
Allemagne, France, 1982<\/p>
Ce collage de documents d\u2019archives, d\u2019objets repr\u00e9sentatifs film\u00e9s et de s\u00e9quences tourn\u00e9es sur le vif d\u00e9nonce en termes forts l\u2019ordre patriarcal. Cet ordre, non seulement, livre la femme au bon vouloir de l\u2019homme qui en dispose souvent comme de sa propri\u00e9t\u00e9, mais il partage aussi le monde masculin en forts et en faibles, en dominants et en domin\u00e9s.
Il ne manque pas de mythes pour tenter de justifier la soumission des femmes \u00e0 leurs
\u00ab ma\u00eetres et seigneurs \u00bb. De m\u00eame, de nombreux exemples tir\u00e9s de l\u2019histoire europ\u00e9enne illustrent le fait que la volont\u00e9 de puissance est \u00e0 l\u2019origine des guerres mais aussi de l\u2019exploitation, apr\u00e8s leur conqu\u00eate et leur soumission, des parties du monde baptis\u00e9es \u00ab Tiers-Monde \u00bb.
Et si nous n\u2019avions plus affaire \u00e0 l\u2019ordre patriarcal ? Alors, nous en aurions aussi fini avec ce soi-disant progr\u00e8s qui veut nous faire prendre un surcro\u00eet de pouvoir pour une progression r\u00e9elle et qui d\u00e9cr\u00e8te la primaut\u00e9 de l\u2019Avoir sur l\u2019\u00catre et sur la vie. Elle rel\u00e8verait aussi du pass\u00e9, l\u2019arrogante fatuit\u00e9 de l\u2019homme blanc qui se pr\u00e9tend la mesure de toute chose et d\u00e9truit en barbare toute culture qui n\u2019est pas la sienne. Il serait alors priv\u00e9 de ses piliers du temple, le pouvoir de l\u2019homme. Et le culte de la virilit\u00e9 dominatrice appara\u00eetrait pour ce qu\u2019il est : une survivance grotesque de la plus sombre pr\u00e9histoire, une idiotie meurtri\u00e8re. Osons r\u00eaver\u2026 Mais en avons-nous encore le temps ?<\/p>
En conclusion : ce film n\u2019a pas pour intention de d\u00e9crire et analyser une situation particuli\u00e8re \u00e0 un pays ou \u00e0 une soci\u00e9t\u00e9 mais de documenter le comportement traditionnel des hommes
auto-proclam\u00e9s \u00ab Roi de la cr\u00e9ation \u00bb , ces hommes responsables en premier lieu du \u00ab destin \u00bb des femmes et de l\u2019id\u00e9e qu\u2019elles se font d\u2019elles-m\u00eames. En somme, il s\u2019agit l\u00e0 d\u2019un pamphlet contre la domination masculine, un cri de col\u00e8re contre l\u2019ordre patriarcal et son axiome, le droit du plus fort. Un pamphlet aussi – et ce n\u2019est pas un hasard – contre la guerre.<\/p>
Titre original : Die Herren
R\u00e9alisation : Gordian Troeller, Marie-Claude Deffarge
Collaboration : Ingrid Becker-Ross
Cam\u00e9ra : Gordian Troeller
Son : Ingrid Becker-Ross, Elmar Schmidt :
Montage : Ingeburg Forth
Couleur
43 minutes<\/p>
Ce film n’est disponible que dans sa version allemande.<\/p>